Votre piscine mérite mieux qu’un simple tour de béton froid. Une margelle en bois transforme complètement l’ambiance de votre bassin en apportant chaleur et élégance naturelle. Cette solution accessible permet de créer un espace convivial où il fait bon se détendre, tout en valorisant votre propriété.
Nous allons vous expliquer toutes les étapes pour réussir ce projet.
Quel bois choisir pour vos margelles de piscine ?
Le choix de l’essence détermine la durabilité de votre installation. Les bois exotiques comme le teck ou l’ipé résistent naturellement à l’humidité et aux écarts de température. Leur densité élevée les protège des fissures et du pourrissement, même avec l’exposition constante aux éclaboussures.
Les bois européens traités constituent une alternative économique intéressante. Le pin sylvestre traité classe 4 ou le robinier offrent un excellent rapport qualité-prix. Ces essences nécessitent cependant un entretien plus régulier pour conserver leurs propriétés.
Le bois composite représente un compromis moderne. Constitué de fibres de bois et de résines, il imite parfaitement l’aspect naturel sans les contraintes d’entretien. Son coût initial plus élevé se compense par sa longévité exceptionnelle.
Comment préparer le terrain avant la pose ?
Une préparation minutieuse garantit la stabilité de votre margelle. Commencez par délimiter précisément le périmètre en respectant une largeur minimale de 40 cm pour assurer le confort de passage.
Décaissez le sol sur 20 cm de profondeur en créant une légère pente de 2% pour évacuer l’eau de pluie. Cette inclinaison évite la stagnation qui pourrait endommager la structure bois. Compactez soigneusement le fond à l’aide d’une dame manuelle.
Installez un géotextile sur toute la surface pour empêcher la remontée des mauvaises herbes. Cette étape souvent négligée vous évitera des problèmes ultérieurs de déformation des lames.
Quelles sont les étapes de construction ?
La structure porteuse constitue l’élément crucial de votre margelle. Voici les étapes essentielles à respecter :
- Réalisez une semelle béton de 10 cm d’épaisseur avec un treillis soudé pour la rigidité
- Fixez les lambourdes tous les 40 cm maximum avec des équerres inoxydables
- Créez une ventilation sous les lames en laissant 2 cm d’espace libre
- Vissez les lames avec des vis inox en pré-perçant pour éviter les fentes
- Respectez un joint de 5 mm entre chaque lame pour l’expansion du bois
Ces précautions techniques garantissent une installation durable qui résistera aux mouvements du sol et aux variations climatiques.
Comment gérer l’évacuation de l’eau efficacement ?
L’évacuation rapide de l’eau protège votre margelle des infiltrations. Prévoyez une pente d’évacuation d’au moins 1% vers l’extérieur du bassin. Cette légère inclinaison, invisible à l’œil nu, dirige naturellement l’eau vers les zones de drainage.
Installez des grilles d’évacuation discrètes aux points bas pour collecter les eaux de ruissellement. Ces éléments techniques se fondent parfaitement dans l’esthétique générale sans nuire à l’harmonie visuelle.
Évitez absolument les zones de stagnation qui favorisent le développement de mousses et de champignons. Un drainage efficace préserve l’aspect naturel du bois et prolonge sa durée de vie.
Faut-il traiter le bois avant la pose ?
Le traitement préventif multiplie la longévité de votre margelle par trois. Appliquez une lasure saturatrice spécialement formulée pour les bois extérieurs avant la pose. Ce produit pénètre profondément dans les fibres et crée une barrière protectrice durable.
Pour les bois exotiques, un dégriseur préalable révèle la teinte naturelle et améliore l’accroche du traitement. Cette étape supplémentaire valorise l’investissement en conservant l’aspect neuf plus longtemps.
Renouvelez l’application tous les deux ans selon l’exposition. Les margelles orientées plein sud nécessitent une attention particulière car les UV accélèrent la dégradation des finitions.
Pourquoi votre margelle se déforme après quelques mois ?
Les déformations résultent généralement d’une pose négligée ou d’un séchage insuffisant du bois. Un taux d’humidité supérieur à 18% provoque des mouvements dimensionnels importants qui fissurent les fixations.
L’espacement insuffisant entre les lames crée des tensions qui se traduisent par des gondolements. Respectez scrupuleusement les préconisations du fabricant concernant les joints de dilatation.
Une structure porteuse sous-dimensionnée fléchit sous le poids et génère des contraintes anormales. Prévoyez des lambourdes de section 63×38 mm minimum pour assurer une rigidité optimale.
Comment entretenir vos margelles au fil des saisons ?
Un entretien régulier préserve l’esthétique et la fonctionnalité de votre installation. Nettoyez mensuellement avec une brosse souple et un savon neutre pour éliminer les dépôts calcaires sans agresser le bois.
L’automne impose un nettoyage approfondi pour évacuer feuilles mortes et débris végétaux. Ces éléments retiennent l’humidité et favorisent le développement de micro-organismes nuisibles.
Inspectez régulièrement les fixations pour détecter tout début de corrosion. Remplacez immédiatement les vis défaillantes pour éviter l’extension des dommages à la structure.